La pression monte du côté de la route de Corlay où la Brasserie de Guerlédan, fondée par Nathalie Pichard, est en passe d’ouvrir. Les bières bios concoctées par la brasseuse sont prêtes à être dégustées.
Nathalie Pichard a fondé la Brasserie de Guerlédan qui s’apprête à ouvrir ses portes, route de Corlay, à Guerlédan. (Le Télégramme/Samuel Uguen)
Après une longue fermentation, la Brasserie de Guerlédan va bientôt pouvoir se faire mousser. Ce projet de brasserie artisanale est porté par la Mûroise Nathalie Pichard qui, à l’aube de la cinquantaine, a choisi de se réinventer professionnellement. L’ancienne chef de secteur dans la restauration collective s’est formée au métier de brasseur avant de réhabiliter un ancien entrepôt. « C’est un métier passionnant ! »
Située route de Corlay, à l’entrée de Guerlédan, à un jet de capsule de la RN 164, la Brasserie de Guerlédan ouvrira prochainement ses portes dans un bel espace de 400 m2. La partie brasserie est opérationnelle, la production de
bières a été lancée en mars et l’espace dégustation est en voie d’achèvement. « Entre les travaux, que l’on fait beaucoup seuls, et la fabrication de la bière, ça avance bien, sourit la brasseuse mûroise. Le projet me plaît toujours autant, voire plus car ce que j’avais dans la tête se concrétise. C’est un métier passionnant ! »
Nathalie Pichard a déjà concocté quatre bières : la Hentrèze (blonde) ; la Kreizhy Ipa (Indian pale ale) ; l’Abbaye de Guerlédan (bière de type abbaye) ; la Blanche du Lac (blanche). Et pour compléter sa collection, la brasseuse travaille à l’élaboration d’une bière de type « porter ».
La « Ravito » du Tour de France. Située sur la route des coureurs du Tour de France 2021, et surtout, de ses spectateurs, Nathalie P
ichard n’imaginait pas rater l’événement. La brasseuse a donc conçu une bière spéciale baptisée « Ravito, comme le ravitaillement en langage cycliste, c’est une blonde légère, qui est actuellement en fermentation. « Ce sera ma cuvée du Tour de France ».
Nathalie Pichard en a encore des pintes. « J’ai prévu un brassin de bière que je compte distiller pour en faire un alcool de bière : l’Élixir de Conomor, dévoile la brasseuse. On peut faire pas mal de produits dérivés avec de la bière, comme du vinaigre et je pense que j’en ferai après. C’est marrant ».
Ces bières artisanales, « 100 % bio », sont élaborées majoritairement avec de l’orge breton fourni par Yec’hed Malt, malterie de Saint-Avé (56). L’entrepreneuse a aussi sollicité plusieurs graphistes afin d’apporter un visuel propre à chaque bière. « Toutes les bières ont leur personnalité. Ce qui me plaît, c’est de donner une identité à chacune », commente Nathalie Pichard.
Un brewpub à l’ambiance vintage
« Les premiers retours sont bons, c’est donc engageant », savoure Nathalie Pichard à qui il ne manque plus désormais que le verdict du public. Sur ce point, elle devrait être rapidement fixée : la commercialisation est sur le point d’être lancée. « La vente devrait démarrer dans les prochaines semaines dans des caves, des magasins bios, des supérettes… Dans un premier temps, je vais essayer de développer la vente à la brasserie», détaille l’entrepreneuse.
L’espace vente et dégustation de la Brasserie de Guerlédan sera ouvert sur l’atelier de production. (Le Télégramme/Samuel Uguen)La Brasserie de Guerlédan n’est pas destinée qu’à la production. Aidée de son mari et de ses enfants, Nathalie Pichard s’active sur le chantier de son brewpub, espace de dégustation de la brasserie. Dans ce lieu à l’esprit résolument vintage, composé exclusivement de mobilier de récup’, la Mûroise veut brasser les générations. À l’extérieur, elle prévoit une terrasse « sympa avec de la pelouse et un coin plage avec des transats ».
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